Après 9 mois de grossesse et un accouchement, il n’est pas rare que la jeune maman s’oublie un peu et pourtant, la période qui suit la naissance est très importante. Cette phase, appelée post partum, débute après la naissance de l’enfant et peut durer bien plus longtemps que les 6 semaines médicalement annoncées. Dans cet article, nous allons vous expliquer plus en détail qu’est-ce que le post partum, sa durée, les symptômes ou encore comment s’y préparer.
Le post partum : qu’est-ce que c’est ?
Si on parle beaucoup de la grossesse et de l’accouchement, on connaît moins cette période allant de l’accouchement jusqu’au retour de couches, soit environ 6 semaines. Alors concrètement, qu’est-ce que le post partum ? Aussi appelé 4e trimestre, le post partum est une période bouleversante dans la vie d’une femme, aussi bien au niveau physique que psychique. D’un point de vue médical, il s’agit du temps nécessaire à l’utérus pour retrouver sa position et sa taille normale. On estime qu’il s’arrête lorsque les premières règles qui suivent la grossesse arrivent, mais d’un point de vue psychologique le post partum peut durer bien plus longtemps.
Si la rencontre avec son bébé est un moment merveilleux, cela marque aussi de grands changements : modification corporelle suite à la grossesse, chute des hormones, fatigue et manque de sommeil, mise en place de l’allaitement, nouvelle organisation à mettre en place, remaniement du schéma familial… Autant de choses qui provoquent un tsunami dans la vie des jeunes mamans !
Comment se manifeste le post partum ?
Pour bien comprendre qu’est-ce que le post partum, il est important d’en connaître les symptômes. On constate des changements physiques et des bouleversements psychologiques.
Les changements physiques
- Les tranchées : ce sont des contractions utérines ressenties après l’accouchement. Elles permettent à l’utérus de retrouver sa taille normale et sa place mais servent aussi à éliminer les lochies, qui sont des pertes sanguines importantes post accouchement. Elles peuvent être douloureuses et intenses, surtout pour un 2e ou 3e bébé ;
- Les lochies : ces saignements, comme des règles très abondantes, commencent après l’expulsion du placenta et peuvent durer plus ou moins longtemps ;
- Des douleurs au niveau du périnée : en cas d’accouchement par voie basse, le périnée s’est étiré pour laisser passer le bébé. S’il y a eu déchirure ou épisiotomie au cours de l’accouchement, la jeune maman aura certainement des points de suture. La cicatrisation peut entraîner des tiraillements ;
- Des douleurs sur la cicatrice de la césarienne : elle peut rester douloureuse et handicapante pendant quelque temps ;
- La montée de lait : les seins gonflent considérablement car l’allaitement se prépare. La poitrine peut devenir douloureuse ;
- La présence d’hémorroïdes, des troubles intestinaux et urinaux…
Les manifestations psychologiques
La naissance d’un enfant entraîne des modifications hormonales. Il est donc normal de ressentir certaines choses pendant la période du post partum :
- Une grande fatigue physique et mentale liée au manque de sommeil
- Des sautes d’humeur et de l’irritabilité
- Un sentiment d’épuisement
- Une plus grande émotivité
Baby blues et dépression post partum : quelle différence ?
Le baby blues est une fragilité passagère tout à fait normale après l’arrivée d’un bébé. Généralement 3 jours après l’accouchement, la jeune maman peut ressentir un état de tristesse et d’anxiété, que l’on appelle le baby blues. Cela s’explique à la fois par la chute brutale des hormones et par le fait de ne plus avoir son bébé dans le ventre. Cette période ne dure que quelques jours.
La dépression post partum est ancrée dans le temps et peut durer un long moment. Et surtout c’est une pathologie. Elle se caractérise par des pleurs, un épuisement, des troubles de l’humeur, un sentiment d’incapacité à s’occuper de son bébé et prendre son rôle de mère, une peur de quitter la maison, des pensées négatives, une perte d’appétit, des insomnies à cause de l’anxiété… Cette maladie ne doit pas être vécue comme honteuse et nécessite d’être accompagnée par des professionnels pour s’en sortir.
Combien de temps dure le post partum ?
Contrairement à ce qui est médicalement admis, le post partum ne dure pas uniquement 6 semaines. C’est effectivement le temps qu’il faut à l’utérus pour reprendre sa place et sa forme d’avant grossesse, mais le post partum ne se résume pas à sa définition médicale.
Si certains petits maux physiques disparaissent rapidement, il faut bien plus de temps aux jeunes mamans pour sortir de cette période de bouleversements physiques et psychiques. Cela va évidemment être différent en fonction des femmes et surtout de l’accouchement. Pour certaines, le post partum est un véritable 4e trimestre !
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Peut-on se préparer pour mieux vivre son post partum ?
Même si on ne peut pas se préparer complètement pour la nouvelle aventure à vivre, il est tout de même possible de mettre des choses en place pour que cette période soit plus douce.
Se renseigner sur le post partum
Savoir qu’est-ce que le post partum et tout ce que cela peut engendrer est une excellente façon de s’y préparer et de mieux gérer cette période. Vous pouvez solliciter les professionnels de santé, notamment la sage-femme, pour avoir des informations ou encore consulter des sites ou des livres, car c’est un sujet dont on parle de plus en plus.
S’entourer et se faire aider
Avant d’accoucher, vous pouvez identifier des personnes-ressources qui pourront vous aider une fois le bébé né, afin que vous puissiez vous reposer ou juste avoir un peu de temps pour vous. N’hésitez pas à solliciter votre entourage pour vous donner un petit coup de main ou même faire appel à une aide à domicile le temps de prendre vos marques en rentrant à la maison. Il est essentiel que la jeune mère se sente soutenue dans cette nouvelle étape, le co-parent a donc un rôle primordial.
Se reposer le plus possible
Après 9 mois à fabriquer un bébé et un accouchement éprouvant, le corps a besoin de temps et de repos pour revenir en forme. Le repos est donc un pilier pour mieux vivre son post partum. Même si cela n’est pas toujours simple d’avoir un sommeil de qualité, il faut essayer de dormir en même temps que son bébé et ne pas culpabiliser de ne « rien faire ».
